• Mes voisins les Krueger

    Two-Shot sur l'univers Nightmare on Elm Street/Les griffes de la nuit

    AVERTISSEMENT: ce Two-Shot traite de thèmes qui ne sont pas pour les plus jeunes. Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité du lecteur.

    En effet, ce Two-Shot traite de l'alcoolisme, la drogue, le sexe, le suicide, et contient des scènes de torture. Si vous êtes trop jeune ou trop sensible, je vous déconseille de le lire.

    Vous êtes prévenus.

    -Partie 1

    -Partie 2

  • Elm Street, Springwood - Début des années 40.

    Une nouvelle famille, venant de Los Angeles, était arrivée à Springwood. La mère, Joanna, était enceinte, mais c'était une droguée, et elle s'était endettée auprès de ses dealers, ce qui l'a poussée à quitter la ville. C'était une femme africaine, avec des cheveux noirs crépus tombant à ses épaules. Elle avait des cernes aux yeux à cause des substances illégales qu'elle consommait. Son compagnon, Elvis, était un alcoolique violent qui était toujours ivre. C'était un homme avec des cheveux blonds très courts, et une grosse barbe qui n'était pas vraiment blonde, elle était plus foncée que ses cheveux, et il était obèse. Elvis faisait toujours du mal à Joanna: coups, viols... C'était d'ailleurs comme ça qu'elle s'était retrouvée enceinte. Et la mère ne prenait pas soin de sa santé pour autant! Elle continuait à se droguer même en étant enceinte. Elle aurait pu quitter son mari mais... Il faisait pression sur elle. Elle était son esclave et elle n'arrivait pas à se soustraire de son joug. La drogue la rendait impuissante. Ce couple n'était jamais en bons termes et pourtant ils restaient ensemble.

    Rien ne s'améliora le jour où Joanna accoucha d'une petite fille qui fut nommée Karen. Une enfant non désirée, qui vit le jour en 1942. Joanna n'avait pas choisi d'avorter car elle ne prêtait de toute façon aucune attention au bébé qu'elle portait. Elle préférait continuer à "planer" pour oublier ses maux. Aucun des deux parents ne s'occupait de l'enfant. Karen était négligée.

    Un jour, les dealers de Joanna la retrouvèrent et la tuèrent. Elvis fut bien embêté: qui allait lui apporter sa bière pendant qu'il regardait la télé? Il n'eut donc aucune autre solution que de réduire Karen en esclavage à son tour, bien qu'il n'ai jamais eut envie de s'occuper d'elle. La petite apprit à marcher et à parler, mais c'était uniquement pour qu'elle serve son père. Parfois, il la battait quand il était plus ivre que d'habitude. Cette violence effrayait la petite fille. Elle avait l'impression de vivre avec un monstre et non pas un être humain. Elle n'éprouvait aucune affection envers lui. Seulement de la peur...

    Lorsqu'elle allait à l'école, ce n'était pas mieux. On savait comment étaient ses parents. Elle se faisait traiter de "fille d’ivrogne" ou de "fille de junkie", voire de "fille de pute". Jusqu'à ses 7 ans elle endurait tous ces malheurs. Elle pleurait en boule dans les coins sombres de l'école, dans les toilettes ou dans sa chambre. Mais elle découvrit qu'elle n'était pas la seule à être harcelée et à souffrir à l'école. En effet, à gauche de sa maison vivait un garçon qui avait le même âge qu'elle: Fred Krueger, que tout le monde appelait "Freddy". Ce garçon aussi était rejeté et moqué par ses camarades. Il se faisait appeler "fils de 100 maniaques". Lui et Karen ont commencé à se rapprocher à partir du jour où elle avait prit son courage à deux mains pour le défendre. Elle savait aussi qu'il était battu par un ivrogne, qui était son beau-père. Elle l'avait vu, par la fenêtre de sa chambre, une fois. Ce qui était drôle, c'était que la chambre de Karen, à l'étage de sa maison, était pile en face de celle de Freddy, dans la maison juste en face. Et c'était par mégarde qu'elle avait assisté à cela, alors qu'elle allait tirer les rideaux de sa chambre pour la nuit.

    Lorsqu'elle avait prit la défense de son voisin, c'était un jour où Freddy avait tué un des hamsters de la classe. Ses camarades l'ont traité de "fils de 100 maniaques" comme à leur habitude, jusqu'à ce que Karen craque et hurle sur tout le monde: "Vous allez fermer vos gueules bande de connards!?". Cette phrase, extrêmement inappropriée pour une enfant de cet âge, avait surpris absolument tout le monde. Karen fut grondée mais cela n'eut aucun effet sur elle. Elle avait eut l'impression de se libérer d'un poids en criant comme elle l'avait fait. Et elle n'avait pas peur des autres. Seul son père l'effrayait.

    Professeur: Pourquoi as-tu prit la défense de ce gamin? D'autant plus qu'il.. Il... Il a... Tu as vu!

    Karen: Oui j'ai vu. Et je suis d'accord, il ne faut pas faire de mal aux animaux, mais ça fait depuis beaucoup trop longtemps que vous tous, vous le traitez avec vos termes à la con!

    Professeur: Reste polie, insolente!

    Karen: Si je choisis de le défendre c'est parce qu'après tout, on est dans le même cas, et je refuse de rester impuissante face à tout ce bordel. Merde! Personne ne l'aide, je suis donc la seule à réagir?

    Jusqu'à présent, Karen ne s'était jamais ouverte de la sorte. Et elle se dit alors que si les paroles ne suffisaient pas, elle allait devoir en venir aux poings, même si elle savait qu'elle allait avoir des problèmes suite à cela. Surtout que le harcèlement n'avait pas cessé suite à ces injures verbales. La petite fille en vint à frapper ses camarades quand ça ne suffisait pas. On n'arrivait jamais à joindre son père, il allait presque toujours au bar pour boire.

    À force de prendre sa défense, Karen commença à devenir amie avec Freddy. Il la remerciait du bout des lèvres au début, mais ils finirent par entamer la conversation. Karen voyait qu'il n'était pas très bavard, et un peu sinistre, mais elle ne se décourageait pas. Et puis c'était le seul avec qui elle voulait parler, les autres étaient "trop cons" pour elle. Lorsque le petit s'était davantage familiarisé avec Karen, ils s'amusaient ensemble, tous les deux. En général, ils jouaient à s'attraper. Ils couraient dans tous les sens, mais Karen était toujours la plus rapide. Parfois il leur était arrivé de se disputer, notamment à cause du fait que Freddy torturait des petits animaux, et Karen et lui se battaient. Cependant ils finissaient par se réconcilier après.

    Ils jouaient ensemble lorsqu'ils étaient à l'école. Quand Karen rentrait chez elle, elle s'adonnait à la couture, ou lisait des livres sur le corps humain. Elle ne pouvait hélas avoir accès à l'argent, c'était son père qui le gardait, pour s'acheter de l'alcool à tout va. La petite se voyait donc parfois dans l'obligation de voler, d'où le fait qu'elle pouvait courir assez vite. Elle n'aimait pas faire cela, mais elle n'avait pas d'autre choix si elle ne voulait pas mourir de faim, car ça n'allait certainement pas être son père qui allait la nourrir. Les livres de couture et sur l'anatomie humaine, en revanche, étaient dans la bibliothèque depuis qu'elle était petite. Sans doute l'ancien propriétaire les avait laissés là. En tout cas, même si c'était parfois compliqué à comprendre, cela l'intéressait beaucoup. Elle se cultivait grâce aux livres. Freddy savait que Karen volait, elle le lui avait avoué, lorsqu'ils ont commencé à se faire suffisamment confiance. Et quelle confiance s'était installée dans leur relation! Ils se confiaient leurs tourments, leurs problèmes, surtout Karen, car Freddy, lui, était un peu moins ouvert. Il n'était pas timide, mais il était tout de même renfermé. Karen avait tendance à le trouver un peu sinistre, mais c'était ça qu'elle appréciait chez son ami. Ce côté s'expliquait sûrement par les origines qu'il avait. Mais elle n'en parlait jamais. C'était un "sujet qui fâche".

    Ils grandissaient ensemble, et leur amitié aussi. Ils réussissaient à s'amuser ensemble bien que leur vie soit difficile, à l'école comme à la maison. Karen parvenait à faire sourire Freddy, lui qui avait toujours l'air bougon et sombre. Leur amitié était solide. Leurs camarades se moquaient toujours d'eux, et ils disaient même qu'ils étaient amoureux, ce à quoi Karen répondait: "Freddy et moi on est juste AMIS! C'est tout! Vous par contre vous êtes de sacrés emmerdeurs!". Parfois il lui arrivait de se battre avec les plus têtus, comme à son habitude. Karen éprouvait des sentiments purement amicaux pour Freddy, mais dans le cas de ce dernier, c'était un peu plus compliqué. Avec le temps, il devenait mitigé: il avait l'impression que ses sentiments envers Karen oscillaient entre l'amitié et... L'amour. Cependant ça restait toujours flou pour lui, et il n'en toucha jamais mot à son amie. Il avait peur, au fond de lui, que leur relation se dégrade si jamais il développait des sentiments différents de l'amitié qu'ils entretenaient.

    Elm Street, Springwood - Années 50.

    C'était un jour de décembre. Karen n'était pas venue à l'école aujourd'hui. Tout le monde pensait qu'elle était malade. Mais pas Freddy. Il avait un mauvais pressentiment. Les élèves en ont profité pour se moquer de lui, comme à leur habitude.

    Élève: Alors, le fils d'une centaine de maniaques? Ton amoureuse n'est pas là pour te défendre aujourd'hui?

    Freddy: ...

    Il ne prêta pas attention aux remarques de ses camarades. Il n'était préoccupé que par son amie. Lorsque la journée fut finie, il alla lui rendre visite. Il regarda par la fenêtre de la maison, comme Karen lui demandait de faire, pour vérifier qu'Elvis n'était pas réveillé. Il ne le vit pas. Il devait être sorti dans ce cas. Freddy frappa à la porte et attendit. Au début c'était le silence. Puis il entendit quelqu'un descendre les escaliers, mais comme si la personne avait du mal pour descendre. La petite Karen jeta un œil à la fenêtre et entrouvrit la porte, laissant apercevoir un visage mouillé de larmes. Freddy ne distinguait que cela, son amie était cachée derrière la porte. Mais ce qu'il vit dans le regard de son ami commença à lui glacer le sang: elle semblait être choquée de quelque chose.

    Freddy: Karen, que t'es-t-il arrivé?

    Des larmes se mirent à couler sur le visage de Karen et elle fit un "gloups" comme si elle avait avalé un sanglot. Elle n'arrivait pas à articuler. Elle entrouvrit un peu plus la porte mais elle se rata et tomba à genoux. Freddy vit qu'elle se tenait l'entrejambe, comme si elle avait très mal à cet endroit. Freddy entra et ferma la porte derrière lui puis la prit par les épaules.

    Freddy: Karen! Parle! Que s'est-il passé?!

    Karen sanglotait. Elle lui indiqua la porte de la cave. Puis elle essaya de se lever mais n'y parvint pas: elle avait trop mal. Alors elle se mit à ramper, toujours avec son visage ruisselant de larmes, et des sanglots.

    Freddy: Arrête-toi.

    Il l'aida à se lever puis il la porta dans ses bras et il l'emmena à la cave. Il la posa assise sur le sol, contre un mur et chercha à la regarder dans les yeux.

    Freddy: Ton père est sorti n'est-ce pas?

    Elle fit "oui" de la tête. Mais elle ne pouvait plus retenir ses sanglots et se mit à hurler.

    Karen: Il m'a...!

    Freddy: Ton père t'a quoi? Dis-moi.

    Karen: Il m'a...! Il m... Il...

    Freddy se mit à penser à la chose suivante: son père ne l'avait pas battue. D'habitude, cela n'empêche pas Karen de venir à l'école et ça ne la met pas dans ces états-là. Il s'était donc passé quelque chose de pire...

    Karen: Il m... Il m'a...! Il m'a v... Violééééée!! Il m'a... Il m'a violée!!!

    Cette révélation terrifia le petit Freddy. Il n'en revenait pas d'entendre une chose pareille.

    Il s'assit à côté de Karen et la prit dans ses bras.

    Freddy: Essaie de te calmer maintenant.

    Karen continua à hurler, pleurer, sangloter. Mais la présence de Freddy la rassura et petit à petit, elle se calma, après avoir déversé toutes les larmes de son corps. Mais elle était toujours en état de choc, bien qu'elle ait séché ses pleurs, et elle avait toujours très mal.

    Freddy: Pourquoi tu as choisi de venir ici?

    Karen: Parce que... Si jamais mon père revenait... Il ne me trouverait pas ici... Et je n'allais pas pouvoir remonter... Tu as bien vu que je devais ramper... Merci de m'avoir... Réconfortée...

    Freddy: ...

    Karen regarda le sol, les yeux dans le vide.

    Karen: Qu'est-ce que je vais faire maintenant?

    Freddy et Karen n'avaient que 12 ans. Ils savaient à peine ce qu'était un "rapport sexuel non consenti" car ils en avaient eu une vague information, mais maintenant Karen le savait mieux que n'importe quel enfant de son âge. Elle savait que son ami était né comme ça... Et elle aussi (son père le déblatérait parfois lorsqu'il avait bu). Mais à présent, son père l'effrayait encore plus. Et à aucun prix elle ne voulait revivre ça. Elle préférerait mourir plutôt que de subir une nouvelle fois cette chose.

    Freddy: Il faudrait lui faire payer...

    Karen: Si j'avais la force... Si j'avais le courage... De pouvoir faire quelque chose...

    Karen eut alors une illumination.

    Karen: C'est ça! C'est ça Freddy!

    Elle se releva avec un peu de mal. Et ses yeux se posèrent sur une scie qui traînait sur la table.

    Karen: Cet enfoiré...

    Elle s'avança, en boitant un peu car elle avait toujours mal, et prit la scie. Puis elle se tourna vers son ami.

    Karen: Cet enfoiré... Doit mourir.

    La petite était encore en état de choc. Mais elle l'avait dit sur un ton totalement convaincu. Freddy se releva à son tour.

    Freddy: Tu ne peux pas le tuer toute seule. Il te faut de l'aide. Et je suis prêt à t'aider.

    Karen: Vraiment...?

    Freddy: Évidemment.

    Karen: Oui mais juste lui couper la gorge ne sera pas assez pour lui faire payer à ce fils de pute...

    Freddy: Qu'est-ce que tu proposes?

    Karen: ... Je...

    Les flashs de ce qu'elle avait subi lui revinrent tout à coup. Freddy vit dans son regard qu'elle était encore en état de choc. Karen eut les larmes aux yeux et se remit à pleurer. Son ami l'enlaça pour la consoler.

    Freddy: Prends le temps de t'en remettre. D'accord? *lui tape l'épaule*

    Karen: OK...

    Ils se regardèrent. Freddy leva la main droite.

    Freddy: Je jure que je ne dirai absolument rien. Ni de ce qui t'es arrivé, ni de ce qu'on va faire. Je ne te dénoncerai pas.

    Karen: Je ne dévoilerai jamais que tu es mon complice.

    Freddy: Mais comment tu feras?

    Karen: Aie confiance.

    Elle lui fit un sourire, malgré sa douleur mentale et sa douleur physique. Freddy avait totalement confiance en elle, mais comment allait-elle tenir parole? Karen n'avait jamais menti, elle a toujours dit la vérité. Si elle se faisait attraper, comment allait-elle faire pour ne pas dévoiler qu'elle n'était pas seule pour tuer son père sans mentir?

    Cependant Karen ne voulait pas tuer son père tout de suite, car c'était bientôt Noël, et à Noël, il y a une trêve. Freddy était étonné qu'elle ne se vengea pas rapidement. Mais à vrai dire, Karen avait aussi besoin de réfléchir un peu sur la manière dont elle allait supprimer son "salaud de père"; de plus il lui fallait évacuer encore le traumatisme qu'elle avait subi... Et elle voulait aussi trouver une idée de cadeau pour son ami, pour le remercier d'avoir été là pour elle. D'autant plus que si la mort de son père était découverte, elle allait très probablement être arrêtée et éloignée de lui.

    Elle chercha en priorité quoi lui offrir pour Noël. C'est alors qu'elle eût une idée. Elle allait lui coudre quelque chose. Et comme on était en hiver, il lui faudrait... Un pull. Elle fit plusieurs essais de couleur, le tout dans le grand secret, elle ne parla absolument pas à Freddy du fait qu'elle veuille lui faire un cadeau. C'était une surprise, point. Rien ne convenait à Karen. Elle ne savait pas quoi faire. Et Noël approchait à grands pas. "Au pire je n'ai qu'à prendre deux couleurs de Noël: le vert et le rouge, et je fais un pull rayé avec ça." pensa-t-elle. Et elle eut alors une illumination: elle allait faire un pull comme ça.

    Elle se mit au travail. Elle tenta d'être la plus minutieuse possible. Cette combinaison de couleurs était atroce mais en même temps c'était intéressant à travailler. Elle espérait que le pull allait quand même plaire à son ami. Elle y mis tout son cœur, elle travaillait ardemment à ce que ce pull soit impeccable. Et lorsqu'elle l'eut fini, elle fut très contente, mis à part pour un tout petit détail... Elle l'avait fait un peu trop grand. C'était une taille adulte qu'elle avait fait, pas une taille enfant. "Bon... Eh bien tant pis, il grandira avec si le pull lui plaît!" pensa-t-elle.

    Le jour de Noël arriva enfin. Karen et Freddy étaient allés se promener tous les deux au parc. Il n'y avait personne. Tout le monde était en famille et faisait la fête. Le réveillon était prévu pour le soir. Mais Karen ne voulait pas le passer avec son "père", et Freddy le savait. De plus, fêter Noël avec sa belle-famille n'était pas vraiment une chose super agréable...

    Karen: Mon cher Freddy, j'ai un cadeau pour toi...

    Elle lui donna le paquet. Freddy se senti un peu embêté et n'osa pas le déballer.

    Karen: *sourit* Tu attends quoi pour l'ouvrir? Qu'il fasse nuit?

    Elle se mit à rire. Freddy ouvrit le cadeau et en sortit le grand pull rayé rouge et vert que Karen avait fait pour lui.

    Karen: Alors oui il est super grand je suis désolée, je ne connaissais pas vraiment tes mesures et je voulais te faire la surprise. Mais sinon tu le mettras quand tu seras adulte, enfin, si ce pull te plaît bien sûr.

    Freddy: Merci Karen.

    Il l'enlaça pour la remercier.

    Freddy: J'ai aussi un cadeau pour toi. Mais il n'est pas vraiment à la hauteur du tien...

    Il sortit un petit paquet et le donna à Karen. C'était visiblement un objet assez fin et rectangulaire. Karen déchira l'emballage. C'était une petite photo d'eux deux, encadrée bien comme il faut. Pas trop petite, pas trop grande.

    Freddy: Je sais, ce n'est rien du tout. J'ai juste peint le cadre.

    Karen observa le cadre de plus près. Il avait peint des petits anges du côté où Karen était sur la photo, et des petits démons du côté où il était dessus. Et il y avait des taches de sang (faites en peinture rouge) sur les petites créatures. Elle se mit à sourire et à son tour, elle enlaça son ami pour le remercier.

    Karen: Merci Freddy! C'est super chouette! *sourit* Joyeux Noël mon ami!

    Freddy: Joyeux Noël, ma chère Karen...

    [*voir à la fin de cette partie*]

    Après que la période de Noël soit passée, Karen se mit à penser à sa vengeance avec un esprit plus reposé, plus tranquille. Pour Noël son père lui avait offert beaucoup de coups car elle n'avait pas été là pour le servir. Heureusement il ne l'avait pas violée à nouveau.

    La petite Karen avait enfin trouvé comment s'occuper du meurtre d'Elvis. Elle fit part de ses intentions à son meilleur ami. Et ils fixèrent le moment où ils allaient s'en occuper.

    Tout fut planifié. Il fallait attendre que le père soit, comme d'habitude, endormi dans le sofa. Freddy avait prit du scotch pour empêcher le père de bouger lorsque Karen allait commencer à s'occuper de lui. Cette dernière avait préparé plusieurs outils. Elle voulait faire souffrir Elvis avant de le tuer pour de bon.

    Lorsque Freddy eut scotché Elvis au canapé, Karen regarda les outils qu'elle avait pris. Elle passa sa main au-dessus, ne savant lequel choisir pour la première étape. Elle prit alors une grande aiguille à tricoter et la regarda, puis regarda le visage de son père. C'est alors que Freddy vit un sourire sadique se dessiner sur le visage de son amie. Ce fut la première fois qu'elle souriait de la sorte. Elle lui fit un peu peur.

    Karen: Freddy, écarte-toi et laisse-moi faire. Il ne faudrait pas que tu sois couvert de sang.

    Freddy s'écarta au maximum comme le lui avait demandé son amie.

    Karen s'avança vers la tête de son père, leva l'aiguille et la planta d'un coup violent dans l'œil droit de son père. Il se réveilla en sursaut en hurlant de douleur. Il se mit à gigoter mais il ne pouvait pas beaucoup bouger à cause du scotch. Le sang coula le long de la joue d'Elvis, et de la pointe de l'aiguille. Karen recommença et creva le second œil avec son aiguille. Le père poussa à nouveau un hurlement de douleur.

    Elvis: Haaaaaa! Arrête ça! Stop!

    Karen: Alors, ça te fait quel effet, sale enculé? Tu vois la douleur que je te fais subir?

    Elle lâcha l'aiguille et prit une scie. Elle posa la lame sur l'épaule droite de son père.

    Karen: Eh bien ce n'est rien comparé à tout ce que tu m'as fait endurer.

    Elle commença à scier lentement l'épaule de son père, en ignorant ses cris. Freddy, lui, regardait ce spectacle de l'horreur, contemplant la vengeance de son amie. Étrangement, ce qu'il voyait ne le dégoûtait pas. Au contraire, admirer ce meurtre ne faisait que le fasciner encore plus. Et il était impressionné par le cran que présentait Karen.

    Karen avait scié le premier bras, elle passa au second, mais elle n'y alla pas lentement cette fois. Elle fit très vite. Puis elle posa la scie et prit la paire de ciseaux qu'elle utilisait pour coudre, et la fit claquer.

    Elvis: Qu'est-ce que tu vas me faire maintenant?

    Karen: Si je t'ai crevé les yeux c'est justement pour l'effet de surprise! Sinon ce ne serait pas drôle.

    Freddy se mit alors à rire. Karen le regarda un court instant et se mit elle aussi à rire à son tour.

    Elvis: Qui d'autre est là?

    Karen: Qu'est-ce que ça peut bien te foutre, enfoiré?

    Elle découpa le pantalon de son père en morceaux, puis son slip, et elle posa ses ciseaux pour reprendre la scie. Elle cracha d'abord sur les parties génitales de son père.

    Karen: Souffre, gros porc dégueulasse immonde!

    Elle se mit à scier cette fois-ci très, très lentement la partie génitale, en se plaçant bien à la base.

    Karen: Souffres là où j'ai souffert.

    Elvis se mit alors à supplier. Des larmes coulaient de ses yeux crevés et ensanglantés. Il continuait à crier de douleur, mais Karen ne s'en occupait pas. Elle savourait sa vengeance, sous le regard admiratif de Freddy. Lorsqu'elle eut fini de couper la partie génitale de son père, elle le lui enfourna dans la bouche et l'enfonça le plus possible.

    Karen: "T'aimes ça hein salope?"

    Le père eut une très légère surprise et tenta de recracher ce que Karen lui avait mis dans la bouche. Il étouffait presque. Puis Karen scia la plaie de l'entrejambe verticalement, enfonçant la lame dentée dans la chair pâle et sanguinolente de son parent masculin. Les cris de souffrance d'Elvis étaient maintenant étouffés, mais plus il essayait de crier, plus il avait de mal à respirer.

    Ensuite, Karen posa la scie par terre et saisit une bouteille de verre que son père avait vidée. Elle la cassa sur le ventre de son père puis prit les morceaux de verre pour lui taillader le corps de partout.

    Karen: Je vais maintenant clore le spectacle...

    Elle prit un couteau de cuisine, bien aiguisé par ses soins, et elle l'éviscéra. Les tripes de son père tombèrent sur la moquette du salon et rejoignirent le sang qui avait coulé en quantité depuis tout à l'heure. Puis elle lui ouvrit la peau au niveau du cœur et arracha ce dernier d'un coup sec. Elle décida ensuite de conclure en l'égorgeant avec le couteau, puis de planter l'objet dans le cœur arraché.

    Le père ne bougeait presque plus. Karen se recula et contempla la scène. C'est alors qu'elle se mit à pâlir et fut envahi d'une vague d'horreur en constatant son propre acte.

    Karen: Oh mon dieu... C'est... C'est... C'est vraiment moi qui ai fait ça?!!

    Karen fut choquée par ce qu'elle avait fait. Comme si, lorsqu'elle avait commis le meurtre, elle était devenue une toute autre personne. La vue des intestins sur le sol la fit vomir. Freddy alla chercher une serpillière, un mouchoir et de l'eau. Il trempa le mouchoir et le donna à Karen pour qu'elle s'essuie la bouche avec, puis il nettoya le sol rapidement avec la serpillière.

    Freddy: Assieds-toi dans le fauteuil. Karen, je suis époustouflé, tu as été splendide.

    Karen: Qu'ai-je fait, Freddy? Qu'ai-je fait?! Je suis un monstre...

    Freddy: Il gâchait ta vie. Tu as bien fait de t'en débarrasser. Et c'était très imaginatif tout ça.

    Karen: Je suis une putain de... Meurtrière psychopathe!

    Freddy: Karen, écoute-moi!

    Il la prit par les épaules et la regarda dans les yeux.

    Freddy: Tu as fait ce qu'il fallait. Tu as supprimé ce qui te faisait le plus souffrir. Tu es libre maintenant, exactement comme tu le voulais!

    Karen: Je n'en reviens toujours pas d'avoir eu des idées aussi tordues... Passer à l'acte m'est venu comme ça... Je n'ai pas hésité une seule seconde à le torturer et le tuer... Oh mon dieu!

    Elle se mit à pleurer. Freddy l'enlaça pour la consoler, mais elle le repoussa.

    Karen: Ne... M'approche... Pas...

    Freddy: Karen, même si les autres te considèrent comme une monstrueuse psychopathe, tu seras toujours très chère à mon cœur. Tu es... Ma... *hésite presque* Meilleure amie. Jamais je ne te laisserai tomber pour quoi que ce soit, tu entends? Et puis là tu as tué une personne que tu haïssait plus que tout, que tu qualifiais de toutes les vulgarités du monde!

    Il la rapprocha de lui. Elle ne le repoussa pas cette fois. Elle se contenta de pleurer.

    Karen: Je... Je vais aller me décrasser de tout ce sang... Je vais prendre un bain... Pars, rentre, mais discrètement. Personne ne doit savoir que tu m'as assisté.

    Elle l'accompagna à la porte de derrière. Elle vérifia qu'on ne les voyait pas, malgré la clôture plutôt haute qui se dressait derrière la maison de Karen.

    Dans la clôture qui séparait la maison de Freddy de celle de Karen, ils avaient déplacé un peu les planches pour que justement ils puissent discrètement passer d'une propriété à l'autre. Freddy passa donc par là.

    Freddy: Que vas-tu faire, Karen?

    Karen: Nettoyer tout ce bordel...

    Freddy: Et le corps?

    Karen: Je ne vais pas l'enterrer dans le jardin, imagine qu'on me prenne sur le coup!

    Freddy: Tu n'as qu'à le découper en morceaux, tu les mets dans des sacs et je t'aide à les transporter.

    Karen: Mais tu es fou! Si on se fait prendre?

    Freddy: Tout ira bien, Karen.

    Il s'approcha d'elle. Il hésita un moment à faire ce qu'il s'apprêtait à faire: lui faire une bise sur la joue. Mais ses craintes le reprirent et il se contenta de l'enlacer tout simplement. Puis il emprunta le petit passage en se mettant à quatre pattes et retourna chez lui. Karen rentra elle aussi et alla retirer ses vêtements pleins de sang. Elle les mit à laver et en attendant elle alla au salon.

    Sur le sol gisaient les boyaux de son père, avec les outils. Elle nettoya d'abord les outils, sauf la scie car elle allait encore en avoir besoin. Elle prépara des sacs poubelle pour pouvoir mettre les futurs morceaux de son père dedans. Elle plaça, avec dégoût, les deux bras pré-découpés dans un premier sac et le ferma. Karen s'approcha du cadavre. Elle plaça la lame de la scie sur la plaie qui avait servi à égorger Elvis. Elle hésita un instant, puis inspira profondément et se mit à scier énergiquement. La tête se détacha et roula par terre. Elle ne la ramassa pas tout de suite. Elle découpa ensuite les pieds, puis les jambes. Pour ce qui était du tronc, elle ne savait pas trop comment elle allait faire. Il était beaucoup trop gros pour rentrer dans un seul sac, et elle n'allait pas perdre du temps à vider les kilomètres de tripes qui étaient là.

    Son regard se tourna vers la cheminée. "Le faire brûler en enfer..." pensa-t-elle. L'idée d'enterrer les morceaux la quitta. Elle monta à sa chambre, et étala toutes ses affaires sur le sol: ses livres, ses vêtements, son matériel de couture. Elle prit ensuite une douche très rapide pour enlever le sang qui était sur elle après qu'elle ait découpé son père. Elle alla chercher sa robe, celle qui était tachée de sang, et elle essaya de faire partir les taches. Il en restait un peu dessus, mais tant pis, ça ne se voyait presque pas. Elle la remit, même si elle était tout mouillée.

    Puis elle descendit dans le jardin prendre une pelle. Elle alla creuser un gros trou. Puis elle emballa dans des linges ses livres et quelques-uns de ses vêtements, et fit plusieurs aller-retour pour aller les enterrer. Ensuite elle reboucha le trou. Ce qui restait, c'est-à-dire d'autres vêtements, deux livres - un sur la couture et un deuxième sur l'anatomie humaine, son préféré - et son matériel de couture, elle les mis dans un sac à dos. Elle fouilla ensuite à travers la maison pour trouver toute la réserve de bouteilles d'alcool de son père. Elle les cassa partout au rez-de-chaussée, notamment dans le salon. Puis elle prit une boîte d'allumette qu'elle rangea dans sa poche, et quelques bouteilles dont elle fit couler de l'alcool jusque dehors. Elle laissa une traînée jusqu'à la limite du trottoir. Elle regarda ensuite en direction de la fenêtre de la chambre de Freddy. Elle pensait qu'il l'observait. Et c'était le cas: la chambre était allumée et elle voyait une silhouette derrière le rideau, trop petite pour être celle d'un adulte.

    Karen avait passé sa journée entière à tuer/torturer puis nettoyer, ranger, etc. Il faisait nuit maintenant. Ce n'était pas une nuit noire, certes, car on était en début de soirée et un ou deux réverbères éclairaient par-ci par-là. Elle sorti de sa poche la boîte d'allumettes. Freddy, par la fenêtre, écarquilla les yeux de surprise. "Elle ne va pas faire ça! Ce n'était pas ce qui était convenu!" Il sorti en vitesse de sa chambre et descendit en trombe dehors pour rejoindre Karen. Elle était en train d'essayer de gratter une allumette.

    Freddy: Karen!

    Karen: Comme ça, ce sera sûr que tu ne seras pas suspecté. *réussi à allumer l'allumette*

    Freddy: Non attends!

    Trop tard, elle avait maintenant jeté l'allumette sur la traînée. Le feu se propagea jusqu'à la maison. L'incendie prit principalement la zone du salon, car c'était là que Karen avait disposé le plus d'alcool. Mais toute la maison fut quand même touchée.

    Karen: Maintenant je suis libre.

    Freddy: Tu n'avais pas besoin de mettre le feu à ta propre maison!

    Karen: J'ai pris soin de protéger mes affaires. Le reste m'importe peu.

    Freddy ne comprenait pas. Et surtout, elle allait avoir de gros problèmes maintenant qu'elle avait mis le feu à la maison.

    Les voisins appelèrent les pompiers, tout Elm Street était affolé. Les pompiers vinrent éteindre le feu.

    Karen: Freddy, rentre chez toi. Il ne faut pas qu'on te soupçonne.

    Freddy: Sûrement pas!

    Karen: Fais ce que je te dis! Je ne veux pas qu'il t'arrive de bricoles!

    Freddy: Mais...

    Un pompier vint voir Karen.

    Pompier: Que s'est-il passé ici? Des personnes disent t'avoir vue mettre le feu à ta propre maison!

    Karen: C'est exact.

    Pompier: Mais tu es folle! Qu'est-ce qui t'a pris? Il n'y avait pas tes parents dans la maison?

    Karen: Ils sont morts, et pour moi ce ne sont pas mes parents.

    Le pompier ne savait pas quoi penser. Il était totalement surpris de cette réponse, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui parle comme ça. Surtout avec une telle froideur dans sa voix.

    Pompier: *à Freddy* Et toi, que fais-tu ici?

    Karen: Il était venu me dissuader de foutre le feu, mais c'est trop tard.

    Pompier: Est-ce que c'est ton complice?

    Karen: Vous n'avez pas écouté? Il est venu essayer de m'empêcher de foutre le feu à la baraque. Et cette idée vient de moi seule, c'est tout.

    Pompier: Bon... Petit, retourne chez toi, ok? Où habites-tu?

    Karen: Dans la maison juste là. *pointe du doigt*

    Le pompier raccompagna Freddy contre sa volonté.

    Freddy: Karen! Pourquoi tu fais ça?

    Elle lui fit signe que tout allait bien se passer. Freddy avait tout de même peur, et surtout, il ne voulait pas laisser son amie comme ça. Il tenta d'échapper au pompier mais il fut obligé de retourner dans sa maison.

    Freddy regardait tout ce qui se passait depuis sa chambre. Karen le regardait en retour. Elle répétait le geste qu'elle avait fait, celui qui voulait dire "Tout ira bien". Il hocha la tête pour dire non, mais Karen lui sourit. "On ne viendra pas t'emmerder, personne ne te soupçonnera, tu ne crains rien." pensait-elle en son fort intérieur.

    Lorsqu'on découvrit les restants du corps calciné du père, on appela la police. Les pompiers et les témoins expliquèrent qu'ils avaient vu Karen mettre le feu à sa maison.

    Policier: D'accord, vous l'avez vue faire. Mais personne ne peut affirmer qu'elle est responsable pour le corps...

    Voisin: Elle vivait seule avec lui, et le père ne sortait que pour aller boire. S'il avait des amis on le saurait, mais au bar on raconte qu'il ne faisait que boire et boire et boire encore. Il n'avait pas de contact social.

    Voisine: En plus cette gamine n'est pas normale! Elle fréquentait le gamin dérangé! À tous les coups cette chérie s'est faite influencer par lui!

    Karen: *regard noir* D'où tu m'appelle "cette chérie" espèce de grosse conne! Et puis qu'est-ce que ça peut bien vous foutre de toutes façons puisque vous encouragiez à détester mon meilleur ami? Bande d'enculés!

    Tout le monde fut choqué par les propos et l'attitude de Karen. La femme s'évanouit presque en entendant cette vulgarité sortant de la bouche de cette enfant.

    Policier: On va t'emmener, petite. On va avoir une discussion...

    À la grande surprise de tout le monde, elle les suivit sans broncher. Dans la voiture de police, elle distinguait en recoin Freddy, qui était toujours à sa fenêtre. Elle lui fit un signe de la main qui fut très bref car la voiture démarra à ce moment-là.

    Karen fut emmenée au poste de police. Les policiers lui ont posé tout plein de questions sur ses motivations. Karen n'a même pas essayé de cacher quoi que ce soit: elle déballait tout, sans jamais mentionner pour autant que Freddy avait assisté au meurtre ou quoi que ce soit.

    Policier: Et ton ami, celui que les autres appellent...

    Karen: Il s'appelle Freddy. Freddy Krueger. Et c'est mon ami. Arrêtez de répéter sans cesse cet infâme surnom que vous lui avez attribué! Foutez-lui la paix une bonne fois pour toute!

    Policier: Très bien, très bien! Mais surveille ton vocabulaire, petite! Tu es au poste de police ici!

    Karen: Qu'est-ce que ça change? Un policier est un être humain comme un autre, on est tous égaux, adultes comme enfants, garçons comme filles. Et je parle comme je veux, merde.

    Les policiers essayaient de garder leur calme face à l'enfant. Parce que bien qu'elle soit très malpolie niveau vocabulaire et ne respectait pas les adultes, elle se montrait néanmoins coopérative et répondait à toutes les questions.

    L'interrogatoire dura plusieurs jours, avec plusieurs policiers différents. Ils furent habitués à l'entendre proliférer des gros mots et à manquer de respect. Mais lorsqu'ils vinrent à lui demander pourquoi elle avait tué son père, au début elle se montra méfiante, craintive, mais elle expliqua que non seulement il la battait et la réduisait presque en esclavage, mais aussi qu'il l'avait violée.

    Policier: Pourquoi n'as-tu pas parlé à un adulte?

    Karen: Parce que ce sont tous des gros cons, à Springwood!

    Policier: Hé oh!

    Karen: De toutes façons seul Freddy me croit. C'est le seul en qui je peux avoir confiance. Les autres, je les emmerde!

    Policier: Mais le tuer n'était peut-être pas la meilleure solution...

    Karen: La prison n'aurait pas suffit à ce trou du cul d'ivrogne, que ce soit à vie ou non! Et de toutes façons, j'ai fait justice moi-même. C'est réglé maintenant. Le diable possède son âme, c'est bien fait. Il a souffert par mes soins avant que je l'achève, maintenant il souffre en Enfer pour l'éternité!

    Le policier se rappela qu'en effet le corps avait été découpé en plusieurs morceaux.

    Policier: Pourquoi avoir découpé ton père si c'était pour ensuite le brûler?

    Karen: C'était mon idée de base. Mais le tronc était trop lourd et je n'allais pas réussir à le découper comme je voulais avec la scie. J'ai préféré faire table rase au dernier moment.

    Policier: Tu avais dit le faire souffrir par tes soins... Qu'entends-tu par là?

    Karen: À votre avis? Je l'ai torturé. Seulement, quand je l'ai buté, après, je me suis sentie bizarre. J'ai constaté ce que j'ai fait et j'ai gerbé. Pour couper les morceaux après, j'ai dû faire un gros effort.

    Policier: On a remarqué que tu avais introduit le pénis de ton père dans sa bouche...

    Karen: Je pense que vous avez une idée de pourquoi. Ce gros dégueulasse n'a eu que ce qu'il mérite. Je lui ai juste fait subir les souffrances qu'il m'avait précédemment infligées. J'ai pris la scie, j'ai coupé cette saloperie immonde et je l'ai enfoncée à fond dans sa gorge, mais pas trop pour ne pas le tuer tout de suite.

    Policier: Tu lui as coupé les bras et les jambes.

    Karen: Les jambes c'était pour le transport. Les bras c'était surtout pour qu'il puisse pas s'échapper si le scotch ne tenait plus.

    Karen avait été interrogée non-stop pendant plusieurs semaines. Et à aucun moment elle n'avait trahi Freddy. Simplement, étant donné qu'elle avait commis un meurtre, et qu'elle était encore mineure, elle allait être internée en hôpital psychiatrique. Karen ne se rebella pas, comme si elle comprenait la gravité de son acte, malgré le fait que c'était une vengeance personnelle dont elle était assez satisfaite. Elle assumait totalement, sans honte, sans mentir, qu'elle avait tué son père par vengeance. Tout le monde se demandait pourquoi elle n'avait pas essayé de cacher tout ça, de nier le meurtre, etc... Ce à quoi elle répondait "Il ne faut pas mentir. C'est mal." à la grande surprise de chacun.

    Internée, elle passait le plus clair de son temps à coudre dans sa cellule. Elle ne se mêlait à personne. Elle restait dans son coin, sans jamais sortir. Elle ne voulait savoir qu'une seule chose. "Je sors quand?" et on lui répondait "Quand tu seras guérie". Elle disait "Guérie de quoi?" car elle ne savait pas exactement de quoi ils parlaient. Mais on ne lui répondait pas. "De toutes façons, je n'ai plus de raisons de tuer, j'ai éliminé mon mal" ajoutait-elle. Mais personne n'y croyait. Même si Karen ne mentait jamais. Pour tout le monde, quelque chose ne tournait pas rond chez cette fille. Le fait qu'elle dise toujours la vérité était quelque chose d'étrange chez elle, en plus du fait qu'elle ai eu assez d'imagination pour inventer des tortures.

    "Est-ce que j'ai droit à un coup de fil?" demandait-elle aussi. Car elle voulait absolument parler avec son ami Freddy, au moins pour qu'il sache qu'elle allait bien. On lui répondait "Si tu es sage et que tu obéis". Au début Karen n'acceptait pas cela, elle n'avait pas confiance envers les adultes, elle les détestait. Elle voulait revoir son cher voisin et meilleur ami, c'était tout ce qui comptait, et elle ne savait pas combien de temps elle allait rester enfermée. Mais si c'était pour la seule personne qui ne la rejetait pas, elle fut dans l'obligation de se résigner, à contrecœur.

    Si Karen ne se battait pas, qu'elle ne disait pas de gros mots, qu'elle se conduisait bien, elle aurait la possibilité de lui téléphoner. C'était difficile pour elle de se contrôler, mais elle essaya de faire des efforts. Ce ne fut qu'un an après son internement qu'elle pu enfin appeler Freddy.

    Freddy: Où es-tu?

    Karen: Dans un hôpital psychiatrique. Je suis "trop jeune pour aller en prison" et j'ai besoin d'une "rééducation". Pour t'appeler j'ai été obligée de fermer ma gueule et de ne pas me battre...

    Freddy: Quand est-ce que tu sors?

    Karen: Quand je serais guérie pour eux. Pour moi j'ai pas besoin d'être ici, mais si j'y suis c'est que je l'ai mérité, tout ça parce que j'ai commis un meurtre. Mais j'aurais préféré moisir en prison dans une cellule plutôt que continuer à me faire interroger tous les jours par ces cons. J'en ai marre... Je dois te laisser, j'ai un temps limite.

    Freddy: ... Attends, Karen, il y a une chose que j'aimerais te dire...

    Infirmier: Ton temps est écoulé, Karen.

    Karen: Deux secondes, mon ami veut me dire quelque chose!

    Infirmier: Tu as promis que tu serais raisonnable!

    Karen: J'ai rien promis du tout, et j'aimerais entendre ce que mon ami a à me dire!

    Infirmier: Karen! Tu as dit que tu respecterais le temps!

    Karen: Oui mais là c'est vous qui vous foutez de moi! Le temps est ridiculement court! Freddy, parle, vite!

    Freddy: Je...

    Mais l'infirmier raccrocha le téléphone et attrapa Karen par le bras pour la ramener de force à sa cellule.

    Infirmier: Tu seras privée de dessert!

    Karen: J'en ai rien à foutre! Et vous tous dans cet hosto vous êtes de gros enculés! Vous croyez que ça va me guérir vos conneries? Je suis pareille qu'avant! Tout ce que je voulais c'était parler avec mon ami et ça fait même pas 5 minutes! Vous l'avez fait exprès de pas me dire que ça serait si court! D'abord j'ai fait tout ce que vous m'avez dit, j'me suis cassé le cul à rester droite comme un "i" comme vous le vouliez!

    Infirmier: Oui mais ça n'a pas marché. Tu dois faire plus d'efforts. Tu vois, tu continues à mal parler.

    Karen: Allez vous faire mettre, gros enculé!

    Elle lui fit un doigt d'honneur. L'infirmier en avait assez d'elle et il lui donna une gifle, qui fit se renverser Karen. Certains autres infirmiers, qui avaient assisté à la scène après avoir entendu l'enfant crier, vinrent aider Karen à se relever.

    Infirmière: Hé, qu'est-ce qui te prend! On ne gifle pas les patients!

    Infirmier: Elle l'a mérité! Elle fait des caprices et elle est grossière! On ne peut rien pour elle!

    Karen cracha dans sa direction, et la bave atterrit sur le bout de la chaussure de l'infirmier, puis elle fut ramenée dans sa cellule. Elle cogna les murs avec ses poings, en continuant à hurler des gros mots à l'encontre du personnel.

    Le lendemain, on vint la voir pour lui dire que quelqu'un d'autre allait s'occuper d'elle. Mais elle s'en fichait. Elle fit une grève de la faim pour protester. On lui demanda alors quoi faire pour qu'elle continue à se nourrir et qu'on puisse l'aider. Elle répondait "Je veux pouvoir communiquer régulièrement avec mon ami. Et c'est pas vos coups de fils moisis réduits à 20 secondes qui vont m'aider!". On essaya de lui expliquer que le téléphone durait peu car beaucoup passaient des coups de fils mais elle n'y croyait pas. "Alors écris des lettres à ton amoureux?" lui dit-on. "C'est pas mon amoureux! Mais OK, si vous me laissez écrire ce que je veux dedans!". On lui accorda donc la possibilité d'échanger du courrier avec Freddy.

    Pendant plusieurs années, Karen et Freddy se sont parlé via des lettres. Elle était plus heureuse maintenant, car elle se sentait un peu plus libre. Elle passait ses journées à coudre quand on ne l'interrogeait pas. Mais elle ne lisait plus car elle avait lu, relu et relu encore ses livres qu'elle avait emportés. Elle les connaissait tellement par cœur qu'elle pouvait les réciter.

    Freddy ne lui avait cependant jamais déclaré son amour. Depuis le coup de téléphone - car c'était ça qu'il voulait lui dire - il n'avait jamais évoqué à nouveau l'idée. En fait, ses sentiments commençaient à s'effacer très lentement, sans qu'il ne puisse s'expliquer pourquoi. Et pour Karen, c'était l'inverse: plus le temps avançait, plus elle développait un sentiment complexe envers Freddy.

    Lorsqu'elle eut 20 ans, elle avait continué à communiquer avec lui par les lettres. Mais elle avait aussi découvert que ses sentiments envers son "meilleur ami" avaient évolué. Ce n'était plus de l'amitié qu'elle éprouvait. Elle était tombée amoureuse.

    En grandissant, elle avait fini par devenir moins agressive et moins grossière, mais était toujours restée aussi honnête qu'avant. Elle se rebellait moins, mais parfois il lui arrivait de lâcher une petite insulte de temps à autres et de répondre. Mais comme maintenant elle était plus grande, elle découvrit que le contenu des lettres qu'elle échangeait était inspecté.

    Karen: Non mais ça va pas la tête? De quoi vous vous mêlez? Ce qu'il y a dedans ça ne vous regarde pas!

    Directeur: Il ne faudrait pas que tu t'évades.

    Karen: M'évader? Moi? Tu déconnes! Comment tu veux que je fasse?

    Directeur: Eh bien, la complicité d'un être extérieur...

    Karen: Nan tu sais quoi? Ferme ta gueule et mêle-toi de tes affaires!

    Directeur: Dis donc, tu sais à qui tu parles là?

    Karen: Parfaitement: à un gros con de dir'lo!

    Directeur: Privée de correspondance.

    Karen: Ouais bien sûr, je vous ferais dire que tout le personnel dit que c'est ce qui m'a permis de m'assagir.

    Directeur: Oui mais tu restes toujours un peu ce que tu étais. Raccompagnez-la à sa cellule.

    Karen: T'es rien qu'un enculé de directeur!

    Elle lui tira la langue et se laissa raccompagner. "Depuis que je suis ici ces sales cons pourrissent ce qui me reste de vie... Ils le paieront de toutes façons. Tard visiblement, certes, mais ils vont le payer..." pensait-elle.

    Elle écrivit une lettre à Freddy dès qu'elle fut de retour dans sa cellule, en expliquant ce qui se tramait. Les personnes qui s'occupaient de poster les lettres ne savaient pas encore que Karen était "privée de correspondance" donc elle put faire passer la lettre. Mais allait-elle arriver à bon port? Allaient-ils l'expédier avant qu'il soit trop tard? Ou la lettre allait revenir car ils allaient lire le contenu? Ou alors ils allaient être mis au courant avant? Karen stressait... Laisser Freddy sans nouvelles lui faisait peur. Et jusqu'à quand allait-elle être "privée"? Elle n'en savait rien. Et elle ne voulait plus rester dans cet hôpital corrompu. Elle s'estimait guérie, "assagie" comme le disaient les quelques infirmières et infirmiers "réglo". Elle n'avait plus rien à faire ici. Mais elle ne pouvait pas s'évader... Une seule issue pouvait s'offrir à elle: utiliser le matériel de couture pour rejoindre la mort, mais Karen refusait. "Je ne mourrais pas tant que je n'aurais pas retrouvé Freddy et que je lui aurais fait part de ce que je ressens!" pensait-elle.

    Ce fut 4 ans plus tard que Karen put enfin sortir...

    À SUIVRE...

    [*le passage en "dark green"]

    Pourquoi j'ai mis ce passage avec cette couleur? Tout simplement parce que je ne l'ai rajouté qu'après avoir fait le "brouillon (plus ou moins) final/officiel" et que j'avais envie de le mettre. Je l'ai fait, donc. Ouais c'était un peu improvisé... Mais je voulais absolument l'ajouter alors j'ai craqué. :-p

    Petit mot de la fin!

    Alors après le meurtre je ne suis pas satisfaite.

    Il faut savoir que j'ai fait 3 brouillons différents pour cette histoire. Oui, j'ai recommencé 3 fois, et le 3ème m'a convenu, mais je ne l'ai pas achevé, je me suis stoppé au début de la seconde partie de cette histoire. Et je ne l'ai pas toujours respecté à la lettre, j'ai fait des changements - en même temps c'est logique, c'est un brouillon et des fois j'estime que faire des modifications peut me faire apprécier davantage ce que je raconte, et que ce que je voulais mettre à la base n'était peut-être pas aussi bon que ça... - et il faut dire qu'à partir du meurtre, j'ai arrêté de suivre ce que j'avais sur le brouillon. C'est pour cela que j'en conclus que ça part totalement en c****** à la fin. Déjà j'ai plus fait ce qui était prévu et en plus ça ne me plaît pas, surtout que j'ai réécrit plusieurs fois parce que j'avais peur de me bloquer...

    Je vous posterai les brouillons quand même, à l'occasion, pour que vous voyez ce qui était prévu, les changements effectués, etc... Mais je ne les traduirai pas en anglais car j'ai la flemme, y'a énormément de texte, et j'ai autre chose à faire. Donc tant pis, désolée.

    De toutes façons à la base, cette 1ère partie devait être relativement courte, mais j'avais bien envie de développer l'enfance de Karen et Freddy si elle avait été dans le même monde que lui. Oui j'ai déjà fait ça avec d'autres histoires, mes fanfics, donc comme toujours ça peut apporter des modifications au scénario originel, et pour que ça reste cohérent pour moi comme pour le truc d'origine, bah... J'essaie de rester fidèle quoi, sans que ça n'ai trop d'impact. Oui je me limite, mais c'est pour rester cohérente. Je sais que je pourrais, que je devrais même, ne pas m'imposer tant de limites, mais j'ai toujours fait comme ça.

    Alors là je me dois de spoiler l'histoire originale de Karen Krueger mais c'est pour clarifier un truc vite fait: vous remarquerez que le back-ground de Karen dans "Mes voisins les Krueger" sera assez similaire à celle de l'histoire originale, mais je me suis permise quelques différences, j'ai essayé, vraiment, de ne pas trop m'auto-plagier, de m'auto copier-coller parce que c'est aussi chiant pour moi que ça le sera pour vous! J'aurais peut-être dû faire autrement quand même, travailler davantage pour que ça ne se ressemble pas trop mais bon tant pis, ce qui est fait EST FAIT! Merci, de rien, au r'voir m'sieurs-dames.

    Allez, on va passer à la partie suivante, j'espère que ce sera mieux que celle-là. (vu le brouillon et ce qu'on m'en a dit quand je l'ai fait lire, c'est le cas, donc je vais essayer de ne pas partir en cacahuète cette fois, et d'être satisfaite car c'est LA partie que je voulais traiter depuis le début, le POURQUOI du COMMENT du POURQUOI j'ai fait cette histoire alternative!)


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